vendredi 23 juin 2017

Magistrats & Manigances - partie 3


Hello tout le monde,
Et oui, cela faisait un bail ! En fait, entre ma page d'auteur Facebook et ma page Tipeee, je me suis rendu compte que je faisais passer l'essentiel de mon actualité courante - sélection à des prix, festivals où je suis présent, etc - par ce biais. Cependant, je m'aperçois que dès lors qu'il faut traiter de ma production de façon un peu plus détaillée : ce blog reste la plateforme idéale.
Alors certes, de l'actualité étoffée me concernant il n'y en a presque pas eu ces six derniers mois. La production littéraire suit un cycle : on écrit plein de choses, beaucoup paraissent à des dates rapprochées et du coup, il y a ensuite une sorte de "traversée du désert" durant laquelle on écrit afin de redémarrer ce fameux cycle. On peut dire que je suis dans cette phase actuellement - et sans doute encore pour quelques mois.
En effet, dans les tuyaux il y a rien de moins que Mythic Battles: Pantheon et les Gardiens célestes ! Des projets ambitieux et denses, auxquels il faut donner le temps de se développer correctement. Et dont je reviendrai parler en temps utiles, bien entendu.

Pour l'heure, je viens vous causer d'une actu (un peu décalée) qui ne me concerne qu'indirectement. En effet, si vous suivez ce blog vous savez déjà que les #19 et 20 de Casus Belli ont accueilli les premières parties de Magistrats & Manigances, le jeu de rôle qui vous permet de vous la jouer Juge Ti. Et bien le #21 de ce mook accueillait bien évidemment la troisième et dernière partie de cette oeuvre, proposant conseils et surtout scénarios.
Alors pourquoi parlé-je d'actu indirecte ? En réalité, au moment d'écrire cette partie du jeu, des soucis de santé m'ont empêché de rédiger mon quota - c'est donc Benjamin Kouppi qui dut s'en charger seul. Déjà coauteur plus qu'impliqué dans Magistrats & Manigances, je le savais largement à même de rédiger la fin du jeu - ce qui ne m'empêcha pas de culpabiliser de lui mettre un tel fardeau sur le dos... Il dut travailler seul, d'arrache-pied, afin de tenir la deadline et de livrer un produit de grande qualité - ce dont je lui serai toujours gré. Et avec le recul, je pense qu'il a réalisé un tour de force inégalable - ma participation aurait sans aucun doute affadi le résultat.

Que contient donc cette troisième partie de Magistrats & Manigances ?
Essentiellement, de quoi faire jouer directement. Benjamin commence par des conseils à destination du meneur de jeu - plus qu'utiles, étant donné les règles et la structure narrative particulière qu'elles induisent. Comment écrire ou improviser une affaire, comment relancer l'enquête, comment entrelacer les fils narratifs, comment impliquer les PJ, comment donner vie à son district... De nombreuses astuces très didactiques permettent au meneur de jeu de s'approprier pleinement la proposition ludique du jeu.
Puis vient le gros morceau : pas moins de neuf scénarios. Ceux-ci sont structurés en trois affaires, chacune impliquant trois sous-intrigues (le tout formant carrément une campagne bouleversant la donne au sein du paisible - hem hem - district de Sangyuan). A nouveau, la présentation en est fort bien pensée : point de déroulé chronologique ici, mais plusieurs rubriques (les dessous de l'affaire, le point de départ, qui sait quoi, comment réagit untel face à tel argument...) qui donnent une grande souplesse à l'enquête. De ce fait, impossible d'être dans une impasse : les PJ ont toujours de quoi rebondir - à eux de réunir les indices et témoignages suffisants pour se forger leur intime conviction et coincer le coupable. Qu'il faudra encore faire avouer lors de la scène de Tribunal !
Bref, j'ose le dire d'autant plus librement que je n'ai été impliqué en aucune façon dans l'écriture de cette partie du jeu : c'est tout simplement brillant. Toutes les accroches ou rumeurs mises en place au préalable trouvent là de quoi s'étoffer et offrir des investigations bien tordues à plusieurs niveaux, émulant à la perfection un roman de Robert Van Gulik. Le district décrit dans la deuxième partie de Magistrats & Manigances prend ici vie de belle façon et il ne reste plus aux PJ qu'à s'y investir à leur tour. La structuration des affaires présentées rend leur appropriation des plus aisées et de ce fait, le jeu peut trouver son public à présent qu'il est complet.
Bien entendu, à nouveau nous retrouvons Monsieur le Chien aux pinceaux. Son style se prête à merveille au background décrit et il offre quelques dessins saisissants ! L'enluminure idéale pour un contexte se déroulant sous l'esthétique dynastie Tang.

Je me dois donc de conclure ce billet en rendant un hommage mérité à Benjamin Kouppi, un très grand auteur (penchez vous donc aussi sur Lady Rossa, dans Di6dent #14) à qui Magistrats & Manigances doit toutes ses qualités. Ce jeu est son oeuvre bien plus que la mienne - et ce pour le meilleur. Que les trois divinités du bonheur lui assurent donc une vie longue et prospère !
En tout cas, il est certain que l'histoire de Magistrats & Manigances ne s'arrêtera pas là. Afin de faire tenir le jeu dans un format un peu contraint, il a fallu en couper pas mal de morceaux ou renoncer à certains développements. Mais rien n'a été perdu ! Qui sait si cette oeuvre ne reviendra pas dans quelques temps, sous une autre forme plus complète et indépendante ? Stay tunned, comme ils disent dans l'Empire du Milieu ! (enfin, je crois)

mardi 31 janvier 2017

Un Tipeee pour ma pomme !


Hello tout le monde !

Je reviens vers vous pour vous annoncer mon projet du moment : je lance une page Tipeee dès à présent.
Tipeee, qu'est-ce donc ? Il s'agit d'un site promouvant une certaine forme de mécénat / contribution participative. Le principe est simple : vous pouvez me verser chaque mois une certaine somme afin de me parrainer et en échange, je m'engage à vous livrer des contreparties selon les objectifs atteints. Pourquoi tente-je l'aventure ? Et bien tout simplement parce qu'il devient de plus en plus difficile de gagner de l'argent avec son art (cf. mon dernier billet) et que se développent actuellement des solutions alternatives mettant le producteur (moi) en lien direct avec le consommateur (vous) - crowfunding, print on demand et la forme de mécénat façon Tipeee. Ce genre d'initiatives est tentant pour un auteur et j'ai pu constater que l'internaute savait se montrer généreux dès lors que l'on est transparent et qu'on le traite avec sérieux et professionnalisme. 
Divers auteurs m'avaient déjà conseillé Tipeee mais le procédé en lui-même me mettait mal à l'aise. De quel droit puis-je demander de l'argent comme ça ? Mais ils sont su me déculpabiliser : je ne force personne et si les gens ne sont pas intéressés, ils ne versent rien - et le projet meurt de lui-même. Tout l'intérêt étant de fidéliser de plus en plus de mécènes afin de recevoir une somme importante chaque mois - et cette fidélisation passe par une fiabilité et une régularité sans faille. Ça tombe bien : je suis plutôt réputé pour cela ! 

Mais à quoi va bien me servir tout cet argent ? En premier lieu, à consacrer plus de temps à mes écrits - romans, jeux de rôles, articles, nouvelles, etc. En mettant de côté des commandes ou contrats parfois chronophages et réalisés sans réelle passion - uniquement pour faire bouillir la marmite de beurre à mettre dans les épinards. Je pourrais notamment poursuivre la production de textes bénévolement pour eMaginarock ou Di6dent (voire en faire plus), continuer mes inspi du jour sur ma page d'auteur Facebook, consacrer du temps à répondre aux questions de lecteurs sur divers réseaux sociaux, etc. 
Bien sûr, en échange je m'engage donc à fournir une production par mois : il pourra s'agir d'une nouvelle, d'une aide de jeu, d'un scénario, d'un article... Et afin de montrer que l'argent reçu ne me sert pas qu'à acheter des comics de super-héros, je compte également l'utiliser pour m'améliorer : suivre une formation en mise en page, effectuer des stages d'écriture, commander des dessins à des illustrateurs professionnels (si certains sont intéressés, n'hésitez pas à me contacter !) afin d'embellir encore plus les textes livrés, etc. Ainsi, plus je recevrai et plus les mécènes seront gagnants car le produit fourni chaque mois sera de meilleure qualité. (du coup par contre, je vais commencer simple et fruste)

Un aperçu ? J'ai dans mes tuyaux par exemple une nouvelle sur la journée ordinaire d'un fonctionnaire infernal chinois, une autre appartenant au genre horrifique inspiré du fantastique à la japonaise, une équipe de cinq prétirés pour Hexagon Universe (et illustrés par Christophe Ouvrard, excusez du peu !), des aides de jeu pour Buffy / Angel RPG... Je prévois aussi du scénario pour Luchadores, de l'aide de jeu pour Mythic Battles:Pantheon (quand le jeu sera sorti, bien sûr), des affaires pour Magistrats & Manigances et bien d'autres choses encore ! 
Pour obtenir ceci, un mécène n'a besoin que de verser 1 € sur le mois - mais il faut que le palier (pour le moment de 100 € mais il est probable qu'il augmentera peu à peu) soit atteint, évidemment. Il y a donc intérêt à ce que vous soyez le plus nombreux possible à verser une obole pour arriver à cet objectif (il y a environ 450 personnes qui suivent ma page d'auteur Facebook - si la moitié à peine donnait 1 €, ça ferait déjà une belle somme !). 

Voilà, je lance donc tout ça début février afin qu'il s'agisse du premier mois de mon Tipeee (déconnez pas : le 28 c'est la Saint Romain, faites un effort !). 
L'adresse de ma page : les Mondes de Romain d'Huissier. 
Merci d'avance aux intéressés et à bientôt ! 

mardi 17 janvier 2017

Parlons argent


Tiens, sur l'exemple de mon collègue Simon Sanahujas, je me fends d'un court billet pour montrer à quel point nous autres auteurs vivons dans le luxe le plus écœurant qui puisse se concevoir (parmi les huit personnes qui sont plus riches que la moitié la plus pauvre de la planète, il se trouve au moins 5 écrivains ! Ou pas...)

Je vais uniquement donner ici les revenus tirés de l'écriture que j'ai perçus en 2015 et 2016 mais je pense que je posterai chaque année un bilan de l'année précédente. 
Lesdits revenus concernent tout autant le domaine du jeu de rôle que celui de l'écriture littéraire et comprennent droits d'auteur, piges, émoluments pour la participation à des salons, etc. Le tout est livré net, c'est à dire après prélèvement AGESSA.

Commençons donc par l'année 2015, au cours de laquelle j'ai donc perçu 2.800 € de par mes activités d'auteur. 
Comme déjà évoqué, cette somme est un amalgame de nombreuses sources mais l'apport le plus élevé fut les droits d'auteur d'Hexagon Universe : le jeu et plusieurs suppléments étant sorti en 2014, j'ai donc touché la plus grosse partie des droits générés par les ventes de cette première année d'exploitation. Le reste se répartit entre droits d'anciens jeux et romans, avance sur droit des 81 Frères et diverses piges dans Casus Belli

Puis en 2016, ma plume m'a rapporté 1.835 € - soit près de 1.000 € de moins que l'année précédente.
Pourquoi un tel écart ? De nombreuses raisons l'expliquent : plus de temps consacré à l'écriture romanesque (notamment la Résurrection du Dragon), dont les droits ne tomberont que plus tard, et aucune grosse sortie jeu de rôle durant cette période (tout juste le suivi d'Hexagon Universe).
C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques du travail d'auteur : en général, on ne touche les fruits de son labeur que longtemps après avoir effectué le travail. Ainsi en 2016, j'ai beaucoup écrit mais il faut attendre que les projets sortent puis qu'ils génèrent des droits à percevoir (ou que ladite sortie permette le déclenchement du paiement en cas de forfait).

Comme vous le voyez, je nage dans un bain de pièces d'or tel Picsou, le canard milliardaire le plus célèbre de la planète !
Trêve de plaisanterie, on voit bien qu'il n'est pas évident de tirer un revenu décent d'une activité d'écriture - et sans doute ne suis-je pas le plus à plaindre. D'autant que si l'on rapporte ces sommes au nombre d'heures consacrées à la création, cela devient presque désespérant.
Pourtant, on continue - déjà parce que l'on ne peut pas s'en empêcher (écrire est un besoin) et ensuite parce que l'on espère toujours pouvoir améliorer cela. Construire sa carrière d'écrivain peu à peu et vendre de plus en plus, avoir le gros coup de chance qui fait d'un titre un best seller, céder un droit d'exploitation à la télévision ou au cinéma (je suis en pourparlers avec Tsui Hark pour les Chroniques de l’Étrange... Non, je déconne - hélas), etc.

Voilà, j'espère que ce petit exercice de transparence vous aura intéressé. Si cela peut vous rassurer, je devrais gagner un peu mieux en 2017 qu'en 2015 et 2016 grâce à quelques projets qui arrivent à maturité. Et dont je vous reparlerai en temps utile !
A bientôt, donc. 

lundi 2 janvier 2017

Bilan de l'année 2016


Bonne année à tous !

En ce début 2017, il est temps de me livrer au bilan de l'année 2016. Une année étrange au cours de laquelle j'ai beaucoup écrit mais assez peu publié - de nombreux projets réalisés ou entamés étant prévus pour les mois à venir.
Voyons donc tout cela.

Côté jeu de rôle, tout d'abord. 
2016 aura été polymorphe - mêlant la continuité de mes travaux à de nouvelles opportunités très enthousiasmantes. Ainsi, j'ai été sollicité par l'éditeur Lapin Marteau afin de rédiger deux articles pour ses recueils de la collection Sortir de l'Auberge. Le premier - Animer les combats - est déjà paru dans le premier tome Mener des Parties de Jeu de Rôle. Il présente mes différents trucs et astuces pour mettre en scène un affrontement de manière dynamique et mémorable sans s'enferrer dans de répétitifs jets de dés. Le second article s'intitule Interpréter son Personnage : prévu pour le volume Jouer des Parties de Jeu de Rôle (un ouvrage de conseils aux joueurs - ce qui est rare), il explique diverses méthodes pour donner du corps à un personnage et le doter d'un caractère approfondi et unique. Ce deuxième recueil devrait sortir sous peu. 
Plus classique, les Rois des Profondeurs est le dernier supplément paru chez les XII Singes pour Hexagon Universe et il traite des organisations, civilisations et super-héros qui ont pour terrain de jeu les mers et océans de notre planète. Comme d'habitude, il s'agit d'un supplément thématique qui ne nécessite en rien de posséder les précédents. Les meneurs de jeu appréciant les Atlantes, Namor, Aquaman ou Fathom y trouveront tous les éléments pour intégrer ce genre de personnages dans leurs parties d'Hexagon Universe. Je n'ai hélas pas pu écrire autre chose pour cette gamme en 2016 mais je compte bien y revenir au cours de l'année à venir - pour vous révéler la vérité à propos de l'histoire secrète du monde et des étranges races qui l'habitèrent jadis. 
Avec Benjamin 'MacBesse' Kouppi en coauteur de choc, j'ai entrepris de donner vie à une vieille idée (certains se souviendront de l'avoir croisée dans mon article paru au sein de Jouer avec l'Histoire) : un jeu de rôle prenant modèle sur les aventures du Juge Ti - enquêtes et intrigues dans la Chine des Tang. Grâce à mon compère, ce vague synopsis est à présent une réalité motorisée par un système dédié qui permet à la fois de suivre un scénario pré-écrit mais aussi d'en improviser un au fur et à mesure des choix des joueurs. Magistrats & Manigances se trouve publié en trois parties au sein du magazine Casus Belli (#19 à 21 - ce dernier à paraître prochainement). Je suis très fier de ce jeu mais il faut bien avouer qu'il doit bien plus à Benjamin qu'à moi - je ne peux que le remercier d'avoir ainsi donné vie à cette ancienne marotte en rebondissant brillamment sur mes quelques idées de départ. D'ailleurs, vous pouvez constater son talent également dans Lady Rossa (paru dans Di6dent #14) : une oeuvre qui s'aventure sur un terrain rarement traité en matière de jeu de rôle et qui le fait de façon aussi audacieuse qu'intelligente. L'auteur vous le présente plus en détail ici.
Sur le front des magazines justement, je continue à écrire dans Casus Belli et Di6dent avec un plaisir toujours renouvelé. Mythologica se mue en eMaginarock mais le fond reste le même et je vais continuer à chroniquer les nouveautés rôlistiques qui me plaisent sur ce site.
En vrac à présent, les projets à venir - qu'ils soient déjà écrits ou en cours pour ma part. Black Book en a fait l'annonce : je rédige actuellement l'adaptation en jeu de rôle du jeu de figurines Mythic Battles:Pantheon. Au menu : une Grèce antique post-apocalyptique où dieux, mortels et Titans luttent pour obtenir le pouvoir suprême - le tout agrémenté d'illustrations de folie. Un énorme succès de financement participatif pour le jeu de figurines et, je l'espère, la même réussite à venir pour ce jeu de rôle vraiment très fun à écrire ! J'ai également rédigé un supplément entier pour un jeu de rôle mais je ne peux guère en dire plus tant que l'éditeur ne l'aura pas annoncé lui-même. Mais j'ai grand hâte qu'il soit disponible ! Et enfin, j'ai eu l'honneur de participer à Héros & Dragons, la reprise enrichie du SRD de D&D5 par Black Book. Je n'ai rédigé que très peu de texte mais je suis fier d'avoir pris part à cette grande aventure. 

Sur le front littéraire, à présent.
Tout d'abord, Dimension Super-héros 3 est le nouveau recueil de nouvelles prenant place au sein de l'univers Hexagon et mettant en scène ses super-héros - publié par Rivière blanche. Pour l'occasion, quelques vétérans (Nelly Chadour, Ghislain Morel, Kristoff Vala...) sont rejoints par de prometteurs nouveaux-venus (Hervé Bourgade, Vincent Lenga...) et même des figures connues du milieu SFFFF (Barbara Cordier, Fabien Clavel - excusez du peu !). Vous y retrouverez Râ et le Roi des Profondeurs, Zembla et Kit Kappa, Homicron et Rod Zey, Jayde et Kabur, etc. Le tout sous une couverture d'Alfredo Macall
Mais le gros morceau, c'est évidemment le tome 2 des Chroniques de l’Étrange : la Résurrection du Dragon. Johnny Kwan revient sur le devant de la scène et mène à nouveau des enquêtes mouvementées, qui lui feront revoir les événements des 81 Frères sous un nouveau jour - ce qui le mène à un conflit épique (comme l'indique la couverture de l'excellent Xavier Collette) ! Le dernier tome prévu pour fin 2017 aura pour titre les Gardiens célestes et conclura cette trilogie d'urban fantasy éditée par Critic. A noter que les 81 Frères sont en lice pour le prix Imaginales lycéens 2017.

Parmi mes projets de 2017 figure le lancement d'une page Tipeee afin de récolter un peu d'argent via cette plateforme de mécénat - me permettant de libérer du temps pour continuer à écrire de façon soutenue. Je ne suis guère à l'aise à l'idée de réclamer ainsi des €uros mais plusieurs amis m'y ont encouragé - après tout, je n'ai rien à perdre (à part ma fierté si le compteur reste bloqué à 0). Bien sûr, je proposerai des contreparties : notamment sous la forme de nouvelles inédites ou de matériel de jeu de rôle à destination de mes tipeurs. 
Je compte sur vous pour me dire - dans les commentaires du blog ou sur ma page Facebook d'auteur - si une telle idée vous semble viable et si vous seriez prêt à participer ; auquel cas, n'hésitez pas à me faire part des contreparties qui vous sembleraient stimulantes. 

Voilà, c'est tout pour 2016 ! En espérant que 2017 soit encore plus riche de publications.
Ce blog reste l'espace par lequel je vous informerai en détails du contenu de mes œuvres à paraître. So stay tuned, comme on dit !

jeudi 1 décembre 2016

Magistrats & Manigances - partie 2


Ça y est, Casus Belli #20 commence à arriver chez les abonnés et sera sous peu disponible en boutique. Ce numéro contient la deuxième partie (sur trois) du jeu de rôle Magistrats & Manigances que je co-écris avec Benjamin "MacBesse" Kouppi et dont je vous parlais déjà cet été. 
Pour rappel, la première partie (parue donc dans Casus Belli #19, suivez un peu !) contenait le contexte général (la Chine des Tang, sous l'angle du genre polar à la Juge Ti) ainsi que le règles. Cette fois-ci, nous présentons un district prêt à jouer afin que meneur de jeu et joueurs puissent se lancer directement - en attendant les scénarios de la troisième partie (dans Casus Belli #21, comme vous l'aurez deviné). 

Le district de Sangyuan. 
Situé à une extrémité de la Route de la Soie et sur les berges du Fleuve jaune : voilà qui en fait un carrefour commercial de premier choix, malgré son éloignement du centre de l'Empire fleuri. Y prospèrent ainsi des marchands faisant le lien entre les royaumes de l'Ouest et la Chine, des armateurs affrétant des jonques pour convoyer toutes sortes de biens à travers les provinces traversées par le plus fameux (mais aussi le plus dangereux) cours d'eau du pays, des sociétés d'escorte s'assurant que les convois arrivent à bon port, des écoles d'arts martiaux accueillant aussi bien des miliciens que de simples ouvriers, des maisons de plaisir offrant réconfort aux voyageurs éprouvés, etc. 
On s'en doute : une telle ville - ainsi que les terres environnantes (sur lesquels se trouvent diverses communautés paysannes, un monastère, un fort...) - peut se révéler un véritable nid de vipères tant nombre d'intérêts s'y croisent. Les taels coulent à flot dans une cité marchande qui prospère loin des yeux de la capitale et accueille de surcroît une importante communauté sogdienne - réputée pour son sens du commerce. Diverses raisons peuvent expliquer la nomination d'un Magistrat et de ses Assistants à la tête de ce district stratégique : une récompense pour les bons résultats d'un vétérant dans ses précédentes affectations (diriger Sangyuan offrant l'occasion de briller et de s'enrichir), une punition pour un fonctionnaire médiocre (la ville s'avérant plus que difficile à gérer face à de puissantes guildes) ou un test pour un jeune diplômé (la façon dont il s'en sortira déterminant le reste de sa carrière)...
Cette deuxième partie de Magistrats & Manigances décrit donc par le menu tout le district : les quartiers du chef-lieu avec les endroits et les personnalités les plus marquants, le monastère situé non loin, le fort où se trouve l'armée impériale, les diverses 'menaces' qui rôdent (invasion tibétaine, brigands en maraude, catastrophes naturelles...), etc. Afin de permettre au meneur de jeu de s'approprier tout cela, sont fournies de nombreuses listes de rumeurs (transformables en pistes et affaires selon l'intérêt des joueurs) et litiges (des cas à trancher au tribunal entre deux parties et nécessitant parfois d'enquêter un peu). Sans compter qu'un exemple de scène est détaillé d'entrée - à la demande de nombreux lecteurs un peu déconcertés par le système de jeu. Cette fois, plus d'excuses pour ne pas se lancer dans le jeu ! 
Grâce à quelques conseils et généralités sur les districts dans la Chine des Tang - et sur le modèle de Sangyuan -, le meneur de jeu pourra ensuite créer son propre décor en fonction de ses envies en matière d'intrigues à faire jouer. 
C'est encore Monsieur le Chien qui est aux crayons et qui illustre tout cela - avec talent et pertinence ! 

Entre la première et le deuxième partie de Magistrats & Manigances, je pense que les meneurs de jeu qui n'ont pas peur de mettre les mains dans le cambouis et d'improviser leurs enquêtes ont tout le nécessaire sous la main pour se lancer ! Pour ceux qui hésitent encore, sachez que MacBesse vous prépare des scénarios tout prêts pour la dernière livraison - le jeu sera alors complet.
Et bien sûr, Casus Belli #20 comporte toutes ses rubriques habituelles - de quoi lire et jouer pendant tout l'hiver ! En vous souhaitant une bonne lecture avant d'entamer un bilan de cette année 2016 d'ici la fin du mois sur ce blog.